Paris vaut bien une liesse

Depuis quelques semaines, le landerneau médiatique s’agite autour de la question du futur candidat LaREM à la mairie de Paris. Il n’est même pas certain que le tout récent ralliement de Mounir Mahjoubi à la candidature de Cédric Villani permette de calmer les choses. Pour les journalistes, peu importe les idées, seules comptent les personnes.

En l’occurrence, j’ai dit et je crois que tous nos candidats à Paris s’accordent sur le besoin d’en finir avec la gestion d’Anne Hidalgo et de redonner la priorité aux Parisiens plutôt qu’aux grands projets.  S’ils divergent sur quelques options, celles-ci peuvent être facilement conciliées. Dès lors, il est urgent qu’un candidat soit désigné, sans quoi nous prenons le risque de nous donner en spectacle en inventant entre nous des polémiques et des divisions qui n’existent pas sur le fond. Chaque jour de perdu est un jour de gagné pour nos adversaires.

Un éditorialiste s’est offusqué de ce que je veuille un projet « sexy » – en omettant que j’avais d’abord parlé du besoin d’un projet efficace – pour la capitale. Si je regrette l’anglicisme, je ne renie certainement pas le fond. Oui, les Parisiens ont besoin qu’on leur donne envie, qu’on leur montre que le consensus écologiste et progressiste qui domine objectivement à Paris peut beaucoup varier d’un candidat à l’autre, selon la méthode de gouvernement que ce candidat voudra mettre en place.

Sur ce sujet, Benjamin Griveaux a clairement indiqué sa vision : un maire qui donne le cap mais aussi de vrais pouvoirs aux maires d’arrondissement, notamment en matière de propreté et de sécurité, où le besoin de réponses adaptées, rapides et efficaces doit faire privilégier la proximité. Il entend dès à présent mettre en œuvre cette ambition en s’appuyant sur les personnalités de talent qui ont émergé dans les comités parisiens de La République en Marche depuis maintenant deux ans. Ce sens de la décision et du collectif est la raison de mon soutien à sa candidature.

Ce soutien, je l’exprime à titre purement individuel, certainement pas au nom des électeurs de ma circonscription dont je ne suis en rien dépositaire. Ma priorité ce n’est pas la victoire de Benjamin Griveaux mais la victoire des Parisiens. J’ai toute confiance dans la commission nationale d’investiture de notre mouvement, qui a prouvé en 2017 l’efficacité de ses méthodes et la pertinence de ses choix, pour désigner le meilleur candidat. Quel que soit ce candidat, c’est à celui qu’elle aura désigné que je me rallierai, sans aucune arrière-pensée, afin de mener le combat pour les élections municipales.

Ce que je veux en effet, c’est que les Parisiens redeviennent les acteurs de Paris, que l’on cesse de leur compliquer la vie quand ils marchent, quand ils respirent, quand ils mangent. Depuis des années, les Parisiens sont abreuvés de grands projets qui veulent changer la face leur ville. Le grand projet, ce doit être de changer le fond de leur vie. Pour que vivre à Paris redevienne un plaisir et une fête. Ce grand projet vaut mieux que toutes les querelles de chapelle.

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