La préfecture de police a annoncé aujourd’hui que « les sorties pour des activités sportives individuelles ne seront plus autorisées entre 10h et 19h sur l’ensemble du territoire de Paris ». Concrètement, nous serons désormais privés de jogging pendant la journée.
Cette décision est difficile à entendre, pour nous les Parisiens qui sommes confinés dans de petits appartements et devons regarder de notre fenêtre un Paris étrangement calme et vide, dans lequel on nous dit que la pollution a drastiquement baissé. Ces dernières semaines, tous les Parisiens se sont découvert une passion pour le jogging parce qu’il est devenu la seule possibilité pour s’aérer l’esprit et se dégourdir les jambes.
Cependant, cette décision me parait nécessaire dans une région comme la nôtre qui compte le plus grand nombre de personnes infectées par le coronavirus et dans un moment comme celui-ci où les habitants des grandes villes commencent à relâcher leur discipline.
Rappelons pourtant que le confinement commence à donner de premiers signes positifs, en Italie et en Espagne, comme en France : depuis le 30 mars, le nombre de nouveaux patients admis en réanimation est en baisse. Ce serait stupide de relâcher le confinement alors qu’il commence à peine à porter ses fruits. Voilà près de 3 semaines que toute la population fait preuve d’une magnifique discipline : il suffirait de 3 heures de relâchement pour détruire 3 semaines d’efforts.
Alors, il faut faire une croix provisoire sur le jogging. Une croix provisoire et surtout limitée : rappelons que cette interdiction ne vaut que pour la journée, quand un trop grand nombre de gens sont dans les rues, et pas le soir ni la matinée. Par ailleurs, cette interdiction ne remet pas en cause les sorties dans le périmètre de son habitation, en particulier pour les enfants ou pour les animaux de compagnie.
Le confinement, c’est la pire des solutions mais, à ce jour, c’est la seule solution. Nous savons qu’il est une épreuve pour de très nombreux Français, je pense à ceux qui vivent entassés dans de petits espaces, je pense aussi aux femmes et aux enfants battus. C’est pour eux que nous devons mettre un terme au plus vite à ce confinement… en restant confinés !
Olivia Grégoire
