La Renaissance commence à Aubervilliers

J’étais à Aubervilliers samedi pour lancer des élections un peu particulières : les européennes du 26 mai 2019, un modèle unique d’élection transnationale. Dans moins de deux mois, la France enverra en effet 74 eurodéputés siéger à Strasbourg. Ce sont ces représentants qui porteront la voix des Français dans les discussions cruciales où le Parlement négocie avec le Conseil des ministres de l’Union Européenne les importantes législations qui se décident au niveau communautaire.

Il me parait vital que les représentants du progressisme soient les plus nombreux pour contrer les forces populistes qui ont gagné en influence ces dernières années, jusqu’à précipiter notre voisin britannique dans une impasse politique et économique. Je soutiendrai naturellement la liste Renaissance qui soutient l’action du Gouvernement et dont Nathalie Loiseau, qui en était encore la ministre des affaires européennes voilà quelques jours, portera les couleurs.

Comme Nathalie Loiseau, je pense que le Président de la République a su redonner à l’Europe une vision et un cap, d’abord par son activisme reconnu auprès de nos partenaires européens, puis dans sa lettre adressée le 4 mars dernier à tous les peuples du continent. Face aux grands défis de notre siècle, je crois comme lui que l’union de l’Europe et l’unité des Européens est le seul moyen de faire émerger des solutions communes.

L’Union Européenne nous donne le cadre indispensable pour exercer pleinement notre souveraineté en tant que pays. Ainsi que l’a dit le Président, elle garantit en effet à ses 28, bientôt 27, membres la liberté, la protection et l’esprit de progrès qui sont nécessaires à leur indépendance et à leur avenir. C’est dans ce sens que s’inscrivent les mesures très concrètes que propose la liste Renaissance : lutte contre le déchaînement des haines et des manipulations sur Internet, renforcement de nos frontières à travers la police des frontières commune dans un espace Schengen renouvelé, création d’une force sanitaire européenne…

J’ai eu l’honneur de prononcer le premier discours de ce grand rassemblement aux Docks de Paris. Pour cette introduction, je me suis permise de reprendre les mots du géographe – et marcheur, au sens propre du terme, puisqu’il s’est rendu célèbre par ses longues balades à pied à travers le monde – Sylvain Tesson. Comment ne pas se reconnaître quand il parle de cette « petite péninsule » qui a nourri les premiers savants qui se soient intéressés à l’autre, inventé la démocratie et qui demeure un modèle pour des millions de déshérités ? Comment ne pas s’émouvoir quand il se dit que « les Européens d’aujourd’hui en rejettent l’héritage » ?

Aux côtés de la députée MoDem Sarah El Haïry, j’ai voulu que les 3000 personnes qui s’étaient réunies montrent à toutes les Françaises et les Français que l’Europe est un enthousiasme. Je suis fière d’avoir présenté 30 candidats qui incarnent vraiment la Renaissance que nous voulons porter en Europe : des acteurs associatifs, des élus locaux, seulement trois anciens eurodéputés, des hommes et des femmes dont beaucoup se présentaient pour la première fois à une élection, des personnalités très différentes toutes portées par une même envie d’Europe.

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