Aujourd’hui dans L’Opinion (-> retrouvez mon interview ici), je présente le chantier ouvert par En Marche pour réfléchir au futur du capitalisme dans un monde où l’entreprise doit non plus seulement prendre en compte mais valoriser toutes les soutenabilités.
Nous répondons par là à l’appel du Président de la République pour penser le monde d’après et, comme nous y avons été invités par le même Président de la République, cela induit de se réinventer.
Se réinventer, ça ne veut pas dire se renier : la loi PACTE et le Pacte productif montrent bien que l’enjeu du changement de modèle des entreprises et des modes de production étaient déjà au cœur de notre action. Nous sommes dans la continuité de ce qui a été engagé par la majorité, mais il s’agit d’aller plus fort et plus loin car la crise renforce l’urgence.
Se réinventer, ça veut dire se renouveler : aller chercher de nouvelles idées auprès de nouvelles personnes, se fixer de nouveaux objectifs avec un nouveau cadre, chercher de nouveaux partenaires autour de nouvelles ambitions. Par exemple chez Arnaud Montebourg, chantre des nationalisations temporaires, ou Gabriel Zucman, un économiste très opposé à la politique du gouvernement.
Dans ce groupe de travail, nous allons donc penser l’entreprise et tout son écosystème : son financement, ses salariés, ses fournisseurs, l’État… Nous voulons proposer un modèle d’entreprise résiliente qui soit à la fois sur des bases solides, (salariés, fournisseurs, financement) et avec une activité soutenable (pour la société). Il faudra ensuite définir des outils pour y parvenir (par exemple, un statut) et des moyens (par exemple, des incitations fiscales) pour y parvenir.
Comme je l’explique dans cette interview, j’aborde ce chantier avec deux intuitions personnelles que j’entends bien voir testées et contestées : d’abord, il faut davantage de conditionnalité dans l’impôt afin que les bonnes pratiques sociales et environnementales se paient en argent et pas en mots ; ensuite il faut de la lisibilité dans ce que font les entreprises, ce pourquoi je tiens à ce que nous avancions sur la possibilité de mesurer et comparer les performances extra-financières des entreprises.
A nous désormais d’avancer, sans œillère ni préjugé car, comme je le dis dans cette interview, « il n’est plus temps de s’interdire de réfléchir » !
Olivia Grégoire