La députée LaREM du XVe arrondissement de Paris est chargée d’examiner, jusqu’au 15 septembre, les 73 articles du projet de loi porté par Bruno Le Maire. Cette guerrière maîtrise d’autant mieux tous les aspects du texte qu’elle vient du monde de l’entreprise.
Les députés de l’opposition – et plus largement ceux qui vont vouloir, y compris au sein de la majorité, édulcorer ou défaire le projet de loi porté par Bruno Le Maire – n’ont qu’à bien se tenir. «J’ai du sang breton finistérien, je ne lâche jamais rien», prévient, avec le franc-parler qui la caractérise, Olivia Grégoire, la présidente de la commission spéciale chargée d’examiner, jusqu’au 15 septembre, les 73 articles du texte.
Et c’est peu dire que la députée LaREM du VIIe et XVe arrondissement de Paris, camarade de promotion d’Emmanuel Macron à Sciences Po, est prête: cette ex-conseillère technique de Xavier Bertrand au ministère de la Santé, qui était selon ses dires «en marche avant qu’En marche! soit créé», connaît par cœur les 962 pages d’un texte qu’elle a contribué à écrire. «C’est neuf mois de combat de mon côté», précise cette professionnelle de la communication qui a fait partie des six binômes (parlementaire et dirigeant d’entreprise) retenus à l’automne par Bercy pour réfléchir au contenu du futur projet de loi – et dont 70 % des propositions, assure-t-elle, ont été reprises dans le texte final.
Cette grosse fumeuse, qui adore à ses rares heures perdues cuisiner et peindre des tableaux abstraits, maîtrise d’autant mieux tous les aspects du texte qu’elle vient du monde de l’entreprise. «J’ai été pendant quinze ans salarié ou dirigeant de société, rappelle cette ex-cadre sup de Saint-Gobain et fondatrice, en 2014, d’un cabinet de conseil en stratégie d’influence. J’ai vu mieux que quiconque que la vie de l’entrepreneur est un combat de tous les jours avec l’administration, ses salariés, ses clients, ses fournisseurs, sa famille…» Et c’est la raison pour laquelle, sitôt élue en juin 2017, la députée et (toujours) porte-parole du groupe majoritaire à l’Assemblée s’est vite positionnée sur le thème de l’entreprise, en montant un groupe de réflexion sur le sujet et en décrochant le titre de rapporteure entreprise au sein de la très convoitée commission des finances.
«La politique ne m’a pas faite», a d’ailleurs l’habitude de dire cette ex-fêtarde qui vit avec son chien, un bouledogue fauve baptisé Fonzie Fonzarelli, alias Fonfon. Qu’on ne s’y trompe pas: Olivia Grégoire, 40 ans le 30 septembre, est une guerrière qui s’est toujours battue pour obtenir ce qu’elle voulait. Une ténacité que cette fille unique – autre point commun qu’elle dit avoir avec le président de la République – tient de son père, polytraumatisé après un accident de moto quand elle avait 7 ans et qu’elle a épaulé pendant une trentaine d’années. «J’ai passé beaucoup de temps dans les hôpitaux», plaide cette combattante qui se dit «orpheline» depuis le décès brutal de sa mère au printemps. «Je sais ce que c’est que de se battre pour survivre, je connais le prix de la vie.» ….
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