Ce lundi a marqué un tournant décisif dans la construction de la souveraineté européenne ! Le couple franco-allemand a annoncé, lors d’une conférence de presse, leur volonté d’agir en commun contre la crise sanitaire en proposant la création d’un fonds de relance de 500 milliards d’euros afin de protéger les États membres, les salariés et les entreprises. Cette proposition est une avancée déterminante, l’émission d’une dette commune étant synonyme d’une véritable solidarité européenne. Car, elle permettrait en effet, à la Commission européenne d’emprunter sur les marchés financiers des sommes qui seront par la suite allouées aux États membres « pour les secteurs et régions les plus touchés » par la crise sanitaire.
Cet accord est ambitieux et pose un certain nombre de conditions et d’objectifs : la création d’une protection sanitaire au niveau européen, la mise en place d’une stratégie commune d’économie industrielle afin de réduire « notre dépendance extérieure sur les secteurs stratégiques comme les médicaments », l’accélération de la transition écologique et la relance budgétaire des États membres fortement impactés par le confinement. Ce projet entreprenant de fonds vient s’ajouter aux mesures européennes déjà prises et portera l’effort européen à hauteur de 1000 milliards d’euros.
Cette proposition est l’aboutissement d’importantes négociations rudement menées par notre Président de la République. En effet, ce ne fût pas mince affaire, la chancelière allemande s’étant toujours opposée à mutualiser la dette des Européens, et ce encore en mars dernier lors du conseil des chefs d’État et de gouvernement. Maintenant, cette fabuleuse idée doit encore passer l’approbation des autres États membres
