Le vendredi 17 novembre, j’étais présente à l’UNESCO pour y tenir un discours sur l’insertion des jeunes.
Avant toutes choses je souhaiterai remercier :
- Son Excellence l’Ambassadeur Stefanini,
- Madame la Déléguée permanente adjointe de l’Afrique du Sud auprès de l’Unesco,
- Mme Nthabiseng MALEFAN, Mme Dellinger et M. Russel, représentants de l’Unesco,
- Mesdames et Messieurs les auditeurs de l’ENA,
- Monsieur Souemet Mampassi, représentant de la jeunesse francophone et fondateur du réseau des jeunes leaders de l’Unesco
Aux yeux de leurs aînés, les jeunes apparaissent souvent comme individualistes, désaffiliés et désengagés. Ils ont souvent le sentiment d’être mis de côté par des institutions politiques qui ne les représentent pas. Cela conduit souvent à une plus grande abstention des jeunes en ce qui concerne les élections politiques.
Oui, admettons-le : il y a aujourd’hui une crise du vote des jeunes.
Alors que ferons-nous ? Comment devrait on réagir ?
Il appartient à la jeune génération d’inventer de nouveaux cadres et objectifs avec lesquels elle veut s’engager.
Largement définis par le numérique, après tout, ils sont la génération qui est née avec un ordinateur dans leurs mains, ils poussent pour des cadres plus souples et moins de hiérarchie.Un fossé entre les générations serait cependant dangereux pour notre cohésion nationale.
Dans un pays où les deux tiers des jeunes considèrent qu’ils ne sont pas autorisés à montrer ce dont ils sont capables, il est urgent, pas tant de donner une place aux jeunes, mais de leur donner les moyens de réussir.Engagement des jeunes :
Les jeunes restent attachés aux valeurs démocratiques et républicaines, mais ne se reconnaissent pas dans les formes traditionnelles d’engagement.
- 46% des moins de 30 ans déclarent être prêts à s’investir dans une cause, mais seulement 4% des 18-29 ans sont membres d’un parti politique (la proportion reste la même pour les syndicats)
Ils sont fortement attachés aux valeurs de solidarité et de justice
- 60% des 18-25 ans citent l’épanouissement personnel comme une source de satisfaction dans l’engagement.
Un fort potentiel d’engagement existe chez les jeunes qui ne peuvent pas s’exprimer.
- 70% des 18-25 ans disent que la société ne leur permet pas de montrer ce dont ils sont capables.
Nous devons donc encourager l’engagement des jeunes, mais comment ?
En enseignant à l’école secondaire qu’est-ce que la démocratie.
En faisant participer les femmes et les politiciens pour qu’il y ait des débats réels et contradictoires sur les questions sociales et économiques. Il rétablira la confiance et le dialogue entre les jeunes et les politiciens.
En permettant à tous les étudiants de faire du bénévolat pendant une année de césure tout en conservant le bénéfice de leur affiliation étudiante.
- 49% des 15-18 ans dont les parents étaient impliqués dans le secteur bénévole font de même, comparativement à 27,7% de ceux dont les parents n’ont pas fait du bénévolat.
En systématisant la délivrance de certificats de bénévolat, en accordant des crédits ECTS à tous les étudiants et en promouvant le CV par des compétences pour promouvoir le volontariat.
- En 2014, 27% des 15-30 ans en Europe ont déclaré avoir reçu une reconnaissance formelle de leur implication volontaire, contre seulement 16% pour la France.
Bien sûr, ce n’est que de la matière pour le débat. Je ne fais aucune annonce officielle iciEt concrètement, comment encourager l’implication des jeunes dans le processus de décision
Encourager les partis politiques à investir de jeunes candidats aux élections. Et c’est ce que nous avons fait avec Macron.
- L’Assemblée compte 38 députés de moins de 30 ans, dont 27 sont nommés LREM.
Rajeunir les institutions démocratiques.
- L’âge moyen des députés en 2012 au Palais Bourbon était de 54 ans, nous sommes à 48 ans et 8 mois avec l’élection de 2017 et la moyenne d’âge des députés du LREM est de 45 ans et demi.
En 2017, les républicains ou les socialistes dépassent encore les 52 ans.Dessiner un parlement national des jeunes qui serait la source des propositions législatives et institutionnelles des jeunes.
Conclusion:
Aujourd’hui, une partie de la société française a une image négative des jeunes perçus comme passifs et individualistes alors qu’en réalité ils ont un réel désir de s’investir dans les affaires publiques et la démocratie.
Les jeunes sont confrontés à un certain nombre de problèmes, en particulier le fait que l’offre d’implication dans la vie politique et dans les associations n’est pas nécessairement adaptée à leurs besoins.
Ils privilégient des formes d’engagement plus informelles que formelles qui ne sont pas vraiment reconnues par les institutions. Cette question est un véritable enjeu public, en particulier pour la cohésion nationale.
Nous devons mieux reconnaître et valoriser l’engagement des jeunes et c’est ce que nous essayons de faire ici, que ce soit à En Marche avec “les Jeunes avec Macron” et de donner la chance à des ministres ou des députés plus jeunes que d’habitude ou avec la plateforme des jeunes francophones pour le développement durable.
Je suis confiant dans cette dynamique de notre jeunesse, comme le président pourrait dire: “Rendons votre jeune génération à géniale à nouveau.”Olivia Grégoire