Aujourd’hui, nous avons appris que le déficit public a atteint 2,5 % du PIB en 2018, légèrement mieux que ce qui était attendu par le Gouvernement qui tablait sur 2,6 %. Dans le même temps, la croissance s’est établie à 1,6 %, là encore 0,1 point de mieux que les prévisions – malgré les grandes grèves du printemps. Ces chiffres sont tout sauf anecdotiques : après un an et demi de travail, l’action du Gouvernement commence à porter ses fruits.
Depuis un an et demi, le Gouvernement a mis en place une série de réformes destinées à réduire la dépense publique tout en diminuant les impôts. Ce qui se confirme dans les chiffres : le poids de la dépense publique s’est allégé de 0,4 point sur un an, à 56 % du PIB, le taux de prélèvement obligatoires a baissé de 0,2 point, à 45 %. Pour ce faire, il a fallu prendre des décisions courageuses, parfois impopulaires, mais qui mettent strictement en application le programme pour lequel le Président de la République a été élu et qui permettent à la France de regagner de la crédibilité vis-à-vis de ses partenaires internationaux tout en apportant une bouffée d’oxygène à ses contribuables.
Certes, on pourra nous dire que les choses ne vont pas assez loin, pas assez vite, mais, n’en déplaise aux théoriciens du grand soir qui prétendent régler en quarante-cinq minutes quarante-cinq ans de déficit et de dette chroniques, il faut du temps pour obtenir des résultats.
En cette période de « Gilets jaunes », il est devenu difficile d’annoncer des bonnes nouvelles. Personne ne relève que le chômage poursuit sa décrue : selon l’Insee, le taux de chômage est attendu à 8,7 % mi-2019, en repli de 0,4 point sur un an et de près d’1 point en deux ans. Alors que, grâce l’amélioration du taux d’emploi des jeunes et des seniors, le taux d’activité atteint, lui, 71,9 % des 15-64 ans, son plus haut niveau depuis 1975, on a un peu vite oublié les psychodrames qu’étaient devenues les présentations mensuelles des données du chômage sous le précédent quinquennat.
La politique n’est pas qu’une question de faits ou de chiffres, elle ne doit surtout pas devenir un contentement béat du bilan mais au contraire demeurer une appréciation froide du travail à venir. Le Gouvernement a montré sa capacité à maîtriser la trajectoire des finances publiques et il faut l’en féliciter. C’est une étape encourageante mais ce n’est qu’une étape dans notre lutte pour faire de la France un pays de croissance et de l’Etat un acteur de cette croissance, afin qu’elle soit soutenable et inclusive.